L’influence Brexit sur les start-up européennes.

Deux écoles de pensées annoncent à leur manière, l’influence du Brexit sur les start-up européennes.

Selon une des parties, une menace imminente pèse sur la plaque tournante européenne des technologies et des start-up. Pour l’autre partie, les start-up européennes ne sont pas menacées. L’influence du Brexit, sur les start-up européennes, est un poids pour les investisseurs.

Le Brexit est-il vraiment un casse-tête britannique?

Le Royaume-Uni pourrait être une nation insulaire, mais le système de startup britanniques ne l’est certainement pas. D’après l’étude réalisée en 2018 par l’Institute for Public Policy Research, plus de 30% des employés des technologies numériques à Londres, viennent de l’étranger. Ce chiffre reste encore à 13% pour l’ensemble du pays.

Pourquoi les start-up sont-elles plutôt dotées d’un personnel international?

L’influence Brexit sur les start-up européennes- Genome-reportUne explication pourrait être que la disponibilité de talents étant un problème chronique pour les start-up britanniques.  Celles-ci commencent à recruter à l’étranger. En fait, une étude réalisée par la Silicon Valley Bank (SVB) a révélé que 80% des start-up placent le talent au premier rang de leurs préoccupations.

En outre, les employés étrangers ont du sens dans un secteur destiné à une clientèle mondiale et non locale. Selon les données de Startup Genome, un tiers des entreprises londoniennes ont des clients étrangers, dépassant même de loin les entreprises de la Silicon Valley.

D’où vient le talent entrepreneurial étranger?

Bien qu’il n’y ait pas de données sur l’origine des employés en démarrage, une analyse des statistiques générales de l’effectif montre que l’Europe de l’Est est particulièrement représentée à Londres.

Selon le New York Times, les travailleurs migrants polonais, par exemple, ont envoyé environ 1,1 milliard de fonds en 2017.

Y aura-t-il un exode de start-up britanniques?

L’influence Brexit sur les start-up européennes

À première vue, les perspectives semblent faibles: les trois quarts des start-up estiment que le Brexit aura un impact négatif sur l’économie de l’innovation au Royaume-Uni. Sans aucun doute, il existe une grande incertitude quant aux futurs tarifs, obligations de visa ou autres obstacles.

À l’approche de la date envisagée pour le Brexit, le mouvement futur des personnes, des biens et des capitaux est complètement incertain.
Plus précisément, dans l’enquête SVB, près de la moitié des start-up britanniques déclarent planifier une présence internationale. Plus précisément, 7% déménageront leur siège en Europe ou dans le monde.

Où prévoient-ils de déménager?

Le rapport ne spécifie pas la destination et aucune autre enquête n’a atteint ce niveau de détail. Pour l’Europe de l’Est, il existe au moins quelques informations selon lesquelles les sociétés Fintech, un secteur clé de la start-up britannique, souhaiteraient déjà s’implanter dans la région.

En outre, l’e-résidence virtuelle de l’Estonie compte déjà plus de 2 600 candidats du Royaume-Uni. Ce programme, qui connaît une croissance rapide, pourrait permettre aux start-up britanniques post-Brexit de conserver leur entité sur le continent.

De plus, il existe toujours une bonne offre de nouveaux arrivants dans l’écosystème des start-up britanniques. Cela pourrait au moins partiellement compenser cette tendance.

En 2018, plus de 660 000 nouvelles entreprises ont été enregistrées, selon le British Center for Entrepreneurs. Une autre étude de RSM a révélé que le nombre d’entreprises de New-tech, lancées au Royaume-Uni, avait augmenté de 14% l’année dernière.

Les jeunes investisseurs s’intéressent-ils au Brexit?

Les start-up elles-mêmes semblent pessimistes: 44% des personnes interrogées pensent que l’accès au financement provenant de sources internationales diminuera, a révélé l’enquête SVR.

Cependant, les statistiques récentes sur les contrats de capital-risque, racontent une histoire différente. Les investisseurs ne semblent pas rompre avec la longue histoire du Royaume-Uni en matière de financement.

Déclin de l’investissement?

En 2018, 6,5 milliards d’euros ont été versés à des start-up britanniques.

En 2018, PitchBook rapporte que 6,5 milliards d’euros ont été versés à des start-up basées au Royaume-Uni. Juste pour le mois de janvier 2019, 30 transactions finalisées ont déjà rapporté 253 millions d’euros de capital-risque à la nation insulaire. En particulier, les start-up FinTech londoniennes qui semblent attirer des capitaux, ce qui pousse certains à mettre en garde contre une bulle financière.

Sur la base des données de PitchBook, la taille moyenne des transactions représenterait plus de 4,5 millions d’euros. Bien que ces montants soient bien supérieurs à ceux que les jeunes entreprises pourraient absorber.

Conclusion: les start-up britanniques resteront… européennes

S’il existe un type d’entreprise qui devrait prospérer malgré les perturbations de l’industrie, ce devrait être les start-up. Leurs capacités dans le domaine des innovations et de la technologie sont les espoirs. Pour ceux qui croient fermement que les start-up peuvent survivre à peu près n’importe quoi, y compris les malheurs du Brexit britannique.

Cependant, il ne faut pas oublier que d’un point de vue historique, les start-up sont des phénomènes relativement récents des dernières décennies. Leur émergence a été alimentée par la facilité croissante de connexions mondiales et de mouvements internationaux.

Pour terminer, l’influence du Brexit sur les start-up européennes, dégage une leçon claire.

C’est que la dichotomie entre la Grande-Bretagne et l’Europe continentale est difficile à défendre dans le monde des start-up. Londres n’est pas seulement une Capitale britannique, c’est une plaque tournante pour tout le continent.

Et que ceux qui ont voté pour le Brexit le veuillent ou non:

la réaction de la start-up au Brexit ne sera pas britannique, elle sera européenne.

Origine de l’article de V Cullman sur Isosec

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