Libra, l’appel Facebook du 18 juin, pour sa propre cryptomonnaie.

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L’appel, lancé depuis le QG de Facebook, annonçant sa propre cryptomonnaie la Libra, vient d’affoler les esprits attachés au système bancaire traditionnel.

Mark Zuckerberg PDG de Facebook, aurait-il choisi cette date pour lancer son appel ?

Petite parenthèse : Quelques dates historiques décisives : le 18 juin 1429, la victoire de Jeanne d’Arc à Patay va renverser la tendance de la guerre de cent ans. Le 18 Juin 1812, première déclaration de guerre des Etats-Unis contre l’Angleterre. Enfin le même jour en 1940, l’appel du Général de Gaulle à poursuivre la lutte contre l’envahisseur…

Là, c’est une véritable déclaration de guerre envers le système bancaire international.

Libra, l’appel Facebook du 18 juin pour sa cryptomonnaieFacebook lance sa cryptomonnaie la Libra

Déjà, une dizaine d’années auparavant, l’administration américaine considérait que la création d’une cryptomonnaie constituait une menace pour les institutions bancaires. Ensuite, les banques centrales sont passées d’une opposition franche à l’idée d’accompagner ce processus voire de l’initier comme en Suède.

Pour éviter les fluctuations la Libra sera indexée sur le Dollar ou l’Euro

A savoir que, le grand professeur David Yermack, (finance et transformation des entreprises à la Stern School of Business de l’Université de New York) note que Facebook pourrait faire valoir ses quelques 2,38 milliards d’utilisateurs pour réussir une percée majeure dans le secteur bancaire.

Les entreprises de médias sociaux ont une énorme opportunité d’intervenir et de prendre une part importante des activités bancaires. Elles ont un avantage en raison de leur clientèle importante et de la fréquence d’utilisation. Mais le principal défi est la réglementation. La menace qui pèse sur les banques existantes est grave.

Des entreprises telles que Facebook, Google ou Amazon présentent deux atouts importants par rapport aux banques. Les coûts d’exploitation et leurs clientèles calculées en milliards d’individus.

De toute évidence, elles peuvent traiter des transactions à un coût bien moindre! Ces entreprises ont prouvé qu’elles étaient capables de créer de nouveaux services numériques, attirant des milliards de personnes vers leurs plateformes.

En dévoilant son projet de cryptomonnaie émergeant Facebook a annoncé :

Libra sera un nouveau type de monnaie numérique conçue pour des milliards de personnes utilisant nos applications. Si le plan aboutit, les utilisateurs pourront bientôt acheter et envoyer Libra, sur Messenger et Instagram. C’est ainsi qu’ils pourrons aussi l’utiliser avec une grande variété de marchands comme Uber, Spotify ou MasterCard.

La Libra Association est régie par diverses entreprises, des organisations à but non lucratif des multilatérales et des établissements universitaires.

L’arme secrète de Facebook, Calibra!

En outre, le géant des réseaux sociaux a également révélé son arme secrète, Calibra, le nouveau portefeuille numérique pour monétiser la Libra.

Une des filiales de Facebook, dont l’objectif est de fournir des services financiers, permettra aux utilisateurs d’accéder au réseau Libra et d’y participer.

De ce fait, le premier produit que Calibra introduira est un porte-monnaie numérique pour la Libra. Une nouvelle monnaie mondiale reposant sur la technologie Blockchain. Le portefeuille sera disponible dans Messenger, WhatsApp et en tant qu’application autonome- prévision de sortie en 2020.

En particulier, le portefeuille numérique offrira aux utilisateurs un moyen de stocker et de dépenser la cryptomonnaie Libra. Sur votre smartphone, la valeur de Libra sera affichée dans la devise locale et offrira un design similaire au porte-monnaie populaire Venmo pour le transfert d’argent. La monnaie virtuelle de Facebook  sera compatible et stockable, dans des applications de portefeuille numériques concurrentes offrant des niveaux de confidentialité supérieurs.

Objectif ; atteindre la centaine d’investisseurs avant la fin de l’année 2019.

Ce projet regroupe à ce jour, déjà 28 sociétés et organisations d’envergures internationales comme ; Free, MasterCard, Visa, Spotify, Uber et Lyft ou encore Iliad. Facebook souhaite augmenter le cercle de ses partenaires pour lancer Libra, sa propre cryptomonnaie , l’objectif ; atteindre la centaine d’investisseurs avant la fin de l’année 2019.

Des portefeuilles numériques aux populations isolées!

D’autre part, les organisations non gouvernementales qui soutiennent le projet Libra, ont d’autres prétentions. Pourquoi ne pas se se servir du système pour fournir des portefeuilles numériques aux populations isolées (Asie, Afrique, Amérique du Sud)? Les citoyens des pays émergents pourrons facilement contourner les barrières étatiques des banques en utilisant leur réseaux sociaux préférés. La cible, des millions voir des milliards d’utilisateurs auront leurs portefeuilles numériques directement sur leur Smartphone. Pour citer, Neville Crawley, le patron de Kiva;

Nous voulons faciliter l’accès aux services financiers de 1,7 milliard de personnes dans le monde

La Libra devrait tout d’abord être lancée sur Messenger, WhatsApp et Instagram.

Facebook lance sa cryptomonnaieLa cryptomonnaie de Facebook devrait également être utilisable par les partenaires du projet, dont Iliad fait dorénavant partie aux côtés d’Uber, Lyft ou même Booking.com.

De plus, le soutien des sociétés puissantes telles que Visa, MasterCard et PayPal, assurera l’expansion de Libra au sein de Facebook.

Ainsi, c’est une véritable confirmation du potentiel de cryptomonnaie qui est très prometteur. Beaucoup le considère comme la pierre angulaire de l’infrastructure financière du futur.

Enfin, le choix judicieux de nommer un des anciens dirigeants de PayPal, David Marcus, pour diriger ce projet, apportera certainement une stabilité et une confiance en la gouvernance.

Réaction de la classe politique face au Libra.

Depuis l’annonce de la Libra, les autorités politiques et bancaires ont lancé des mises en garde.

La réaction immédiate de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances : il faut fixer des lignes rouges à ne pas franchir, comme la mise en place d’une monnaie souveraine ou le financement d’activités illicites.

Quand a lui, le Sénat, (la commission d’enquête sénatoriale), réagit de façon ferme : les conséquences de cette évolution fondamentale, pourrait bouleverser les conditions d’exercice de la souveraineté des États bien au-delà du domaine monétaire.

Affaire à suivre…

Cf Mag- Libra Facebook

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