L’incursion des GAFA dans le secteur bancaire.
Pourquoi les Grandes Entreprises (GAFA), comme Google, Amazon, Facebook ou Apple débarquent dans le secteur bancaire sans être réellement de vraies banques?
Panorama bien étrange en ces derniers jours de l’année 2019. Chaque entreprise de technologie semble vouloir devenir une banque.
Incursion des grandes entreprises technologiques dans le secteur bancaire
La gestion des finances personnelles de leurs clients donne à la Big Tech de nouvelles sources de revenus, bien fraîches et a sa portée. Mais bien sûr, c’est aussi une occasion de s’immiscer davantage dans le comportement financier de leurs clients et dans les données personnelles sensibles.
L’appel est évident: l’exploitation a grande échelle de leurs gigantesques bases de données.
Une partie de cette augmentation est due à un manque de surveillance réglementaire, affirment les critiques. De plus, les grandes banques commencent à faire pression pour une réglementation alors que les entreprises de technologie financière empiètent de plus en plus sur le territoire bancaire traditionnel.
Pour sa part, Wall Street Journal a rapporté la semaine dernière, que Google est devenu le dernier géant technologique du genre à franchir le peloton financier, avec son compte courant.
« Cache » : Le nouveau projet bancaire de Google!
Le plus grand géant de l’Internet, va également exploiter ce potentiel et envisage de lancer, début 2020 des comptes courants pour le public. L’idée est évidemment de couper court à toute démarche de la concurrence.
C’est une autre étape dans l’engagement des géants de la technologie en matière de services bancaires et financiers. Notamment, en prévoyant de lancer « Cache » avec Citigroup et Crédit Union, une coopérative de crédit de l’Université Stanford. Ces entreprises ont accepté ce partenariat pour attirer une clientèle plus jeune et plus avertie. Celle-ci cherche davantage à gérer une partie de leur vie grâce aux outils en ligne.
Amazon Bank qui préparait également de son côté, un modèle similaire, vient de déclarer FORFAIT.
Une opposition acharnée du secteur financier!
Les nouvelles font suite à une semaine bancaire tumultueuse pour Apple et son partenaire Goldman Sachs. Devenue source d’indignation sur Twitter accusée de sexisme. Une enquête réglementaire de l’État de New York visant à déterminer si le processus de demande d’Apple Card est sexiste.
De son cote, Facebook vient marcher sur les plates-bandes des Etats Souverains avec l’annonce de sa crypto monnaie Libra. Mais le réseau social est tout de même encore loin de pouvoir remplacer le Dollars, le Yen ou l’Euro. La Libra rencontre des oppositions et la défection de son principal allié.
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Cependant, cette activité bancaire est aussi le dernier exemple d’une évolution en cours de la concurrence et de la coopération croissante des grandes entreprises technologiques et de leurs partenaires financiers.
Les entreprises technologiques ont passé une bonne partie de la décennie à essayer de se lancer dans les services financiers. Cependant, elles ont pratiquement renoncé à faire cavalier seul.
Au cours des dernières années, les entreprises de technologie en expansion rapide ont transformé la Fin-Tech en un secteur reconnu. Les régulateurs financiers ont rechercher des solutions pour ouvrir l’industrie à certains de ces nouveaux arrivants.
Innover une charte bancaire spéciale pour les sociétés de technologies financières.
Aux Etats Unis, le Bureau du contrôleur de la Monnaie OCC, s’efforce depuis trois ans d’accélérer le processus en élaborant une charte bancaire spéciale pour les sociétés de technologies financières.
Certaines entreprises de technologie essaient encore. Square, qui ressemble certes à une société de services financiers, cherche un type de licence bancaire différent depuis 2017.
La société de commerce électronique japonaise Rakuten a également demandé à bénéficier d’une licence de banque. Federal Deposit Insurance Corp. – à la vive opposition des banques et de leurs groupes de commerce.
Et comme le souligne Jo Ann Barefoot, ancienne vice-présidente du OCC,
La Big Tech a connu une année plutôt terrible en termes de réputation. Nous sommes dans une période d’expérimentation massive et cela n’arrive pas facilement dans le secteur financier.
L’avenir du système financier sera un mélange de banques et de non-banques… Et les gagnants seront ceux qui vont rapidement se transformer.
De même, sans cette opposition enracinée dans le secteur financier, ces sociétés ne disposent donc pas des meilleurs atouts pour convaincre les régulateurs qu’elles sont prêtes à assumer une plus grande responsabilité financière.
Heureusement pour leurs ambitions, il est plus facile que jamais, de prétendre être une banque, du moins du point de vue du marketing et de la clientèle. Les banques de Goldman Sachs sont de plus en plus disposées à s’associer à leurs concurrents potentiels de haute technologie, même si ces relations peuvent encore générer des tensions.
Compte tenu du nombre croissant de solutions de contournement, il semble envisageable, pour les entreprises de haute technologie, d’atteindre leurs objectifs. Plus précisément, à modifier le système financier. Et en particulier, même si elles ne gagnent jamais pleinement la bataille réglementaire pour devenir des banques.
Au fur et à mesure que les opérations bancaires se complexifient, il devient de plus en plus difficile de fournir une expérience client homogène et une cohérence d’un canal à l’autre.
Les banques et les coopératives de crédit utilisent des technologies numériques avancées. De nouveaux modèles commerciaux pour améliorer l’expérience de leurs clients. Lorsque les marchés et les nouvelles technologies perturbent les marchés, de nombreuses entreprises traditionnelles ont du mal à suivre le rythme.