Comment le crowdfunding finance la guerre en Ukraine.
Plus d’une douzaine de groupes en Russie financent, par le crowdfunding, des combattants séparatistes de Donbass, pour maintenir la guerre en Ukraine, rapporte le New York Times.
La Russie a nié à plusieurs reprises le fait que ses troupes soient impliquées dans la crise de l’Ukraine, malgré les preuves du contraire, et le Kremlin a souligné que l’assistance portée aux deux régions était seulement humanitaire. Les PDG de sociétés appartenant à l’Etat ainsi que des personnalités influentes en Russie sont sous sanctions de l’UE en raison de leur implication présumée dans le soutien des combattants pro-russes en Ukraine.
Selon le New York Times, cependant, ce ne sont pas seulement les établissements russes qui sont coupables d’avoir soutenu les combattants dans l’Est de l’Ukraine, mais c’est aussi un bon nombre de citoyens russes qui l’ont fait consciemment ou pas, par le biais du crowdfunding, qui finance directement les séparatistes en Ukraine.
En effet, certaines plateformes de crowdfunding, comme People’s projet, ont effacé les frontières entre l’aide humanitaire et l’aide létale comme celles fournies au « Bataillon humanitaire de Novorossiya », Sauvez le Donbass et Veche (appellation ancienne slave désignant une assemblée de citoyens). Elles ont utilisé des images d’armes à feu et d’obus de mortier afin de demander des dons pour aider les forces séparatistes.
France Culture, dans sa revue de presse sur le détournement du crowdfunding qui finance la guerre en Ukraine, ajoute :
Le Bataillon humanitaire de Novorossiya a récemment affirmé avoir acheté des jumelles utilisées par les rebelles pour repérer et détruire des véhicules blindés ukrainiens, tandis que Vechea déclaré que son but était de créer des unités de combat « modernes et prêtes à l’emploi » dans le Donbass pour repousser les forces de l’Ukraine.
Ces groupes sollicitent des dons par le biais de plateformes privées affiliées à Visa du nom de et par le biais des banques contrôlées par l’État ou détenues par l’État comme Sberbank, selon le New York Times.
Sauvez le Donbass se vantait le mois dernier d’avoir levé environ 1,2 M € tandis que le bataillon humanitaire de Novorossiya prétend avoir recueilli plus de € 190 000 depuis mai dernier. De plus les coordonnées bancaires pour les donateurs potentiels sont diffusées sur YouTube et sur les réseaux sociaux russes tels que VKontakte.
Le gouvernement russe à le pouvoir de geler les comptes bancaires qu’ils soupçonnent être utilisés par des organisations criminelles, anti-russes ou terroristes, mais les groupes séparatistes dans l’est de l’Ukraine ne sont pas reconnus comme criminels par Moscou. Kiev, qui les a qualifié de groupes terroristes, a également exhorté l’UE à faire de même.
Le Crowdfunding a également joué un rôle dans la campagne de propagande lancée par la Russie. En Mars, Newsweek a révélé une série d’annonces publiées sur le web proposant une rémunération aux citoyens russes qui assisteraient à des concerts et des événements en faveur du Kremlin tel que l’anniversaire de l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie.
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