L’annonce récente de Meta Facebook n’aura pas seulement été un tournant pour Mark Zuckerberg du fait de la nature du projet, mais de ce que celui-ci impliquait sur le plan économique.
En effet, avant même de regarder le projet Meta pour ce qu’il est, il est important de constater l’évolution de Facebook en tant qu’entreprise. Car derrière cette annonce se cache une réalité économique plus complexe qu’elle n’y paraît.
Meta Facebook : le concept.
Il faut reconnaître que Facebook représente le plus gros réseau social de la planète. Fort de ses 2,91 milliards d’utilisateurs actifs dans le monde, il doit se régénérer.
Mark Zuckerberg, en 2014, avait déjà investi dans le domaine de la réalité virtuelle. Le projet Meta n’est finalement que l’issue d’un projet de très longue date. Un projet vers lequel le magnat des réseaux sociaux semble s’orienter tout particulièrement au détriment des autres.
Il serait alors question de pousser le principe de l’interaction virtuelle jusqu’à la doter d’une interface graphique. En un sens, cela impliquerait que chacun pourrait incarner son propre avatar dans un monde virtuel. De là, on parlerait d’un univers 100 % numérique, digne d’un roman de science-fiction.
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N’oublions pas la tentative de Facebook de lancer sa cryptomonnaie Libra, avortée et reportée sur le Diem. Celle-ci n’a toujours pas vu le jour !
Toutefois le projet semble pour l’instant, à un stade embryonnaire. Cependant, cette annonce du Meta Facebook ne donne aucune suite immédiate.
La présentation de ce Metavers cache sûrement une autre une annonce de nature plus économique. Ce principe du changement de nom de Facebook aura alors beaucoup troublé les experts.
Les promesses du monde virtuel de Mark Zuckerberg à l’épreuve des chiffres pour les investisseurs.
En réalité, Facebook, en tant qu’application et réseau social, ne change pas de nom. Il faut en effet distinguer Facebook le réseau social de Facebook le groupe d’investissement comprenant différentes entreprises telles qu’Instagram ou bien WhatsApp entre autres applications.
Pour mieux mettre l’accent vers le tournant de la réalité virtuelle, Mark Zuckerberg a décidé de rebaptiser Facebook – le groupe – en Meta.
Loin d’être un simple changement de nom purement administratif, cette évolution aura une incidence directe sur les investisseurs de Meta Facebook. Ceux-ci, en effet, s’étaient engagés auprès du groupe Facebook parce qu’ils avaient fait confiance à une vision définie que prenait alors l’entreprise. En changeant de nom, mais aussi d’orientation stratégique sur le plan entrepreneurial de manière aussi brutale, Mark Zuckerberg pourrait potentiellement faire fuir bon nombre de ses investisseurs.
Quelles sont les incidences économiques et financières pour les investisseurs ? Certains analystes financiers vont jusqu’à supputer que le groupe Facebook devenu Meta pourrait alors perdre des milliards de financements.
Que peuvent espérer les investisseurs, sur le nouveau Meta de Facebook.
Meta se veut un conglomérat concentrant de nombreuses entreprises liées au numérique. Un peu à l’image d’Alphabet créé par Google en 2015, qui permet à l’entreprise de répartir les risques. Chaque entité, comme YouTube ou Gmail, gère ses propres ressources publicitaires.
Meta Facebook pourrait refonder l’avenir des réseaux sociaux.
Un saut qualitatif hautement valorisé qui mettrait alors Meta en situation de monopole absolu pour ce qui concerne les réseaux sociaux dans le cadre de la réalité virtuelle.
Les investisseurs qui continuent d’accorder leur confiance à Meta feraient alors un pari très lucratif sur l’avenir. Et quand bien même certains se retireraient du projet, d’autres, enthousiasmés par le projet, pourraient alors investir des sommes colossales pour le soutenir.
La presse aura certes insisté sur les pertes éventuelles que connaîtra le groupe Meta Facebook, mais elle n’aura que trop peu parlé des gains probables que cette initiative pourrait générer.