L’ONU a lancé une campagne de crowdfunding avec l’objectif de lever 5 millions de dollars en deux semaines. Cette levée de fonds pourrait sauver la situation désastreuse du pétrolier. Notamment, en aidant à extraire un million de barils de pétrole brut de ses soutes en décomposition au large de la côte yéménite de la mer Rouge.
ONU : Campagne de crowdfunding pour éviter une marée noire.
Le FCO Safer n’a eu pratiquement aucun entretien depuis le début de la guerre civile dévastatrice au Yémen il y a sept ans. Mais les travaux visant à prévenir une telle catastrophe sont suspendus en raison d’un manque de financement.
L’ONU a averti que le navire va bientôt se désagréger ou exploser, provoquant une tragédie pour l’environnement.
Les États membres de l’ONU n’ont promis qu’environ 60 millions de dollars sur les 80 millions de dollars nécessaires à l’opération initiale de transfert du pétrole vers un autre navire. Cependant, 64 millions de dollars supplémentaires restent nécessaires pour un remplacement à long terme du Safer.
David Gressly, le coordinateur humanitaire des Nations Unies pour le Yémen, a déclaré lors d’un briefing en ligne.
« Nous essayons d’atteindre ce chiffre de 80 millions de dollars d’ici la fin de ce mois. C’est faisable, mais il faudra un coup de pouce et c’est pourquoi nous appelons le public à nous aider à franchir la ligne d’arrivée ».
Il a ajouté: « 20 millions de dollars, ce n’est vraiment pas beaucoup quand on regarde le coût global qu’aurait cette catastrophe. S’il y avait effectivement un déversement, les estimations que nous avons reçues pour le seul nettoyage seraient de 20 milliards de dollars. »
Etat actuel du tanker pétrolier FCO Safer.
Le FCO Safer, construit en tant que superpétrolier en 1976, se voit transformé plus tard en une installation flottante de stockage et de déchargement de pétrole. Celui-ci, ancré près du terminal pétrolier de Ras Isa est contrôlé par le mouvement rebelle Houthi du Yémen.
Le navire de 376 m (1 233 pieds) contient environ 1,14 million de barils de pétrole brut, soit quatre fois la quantité de pétrole déversée lors de la catastrophe de l’Exxon Valdez en 1989 .
L’intégrité structurelle du Safer a subit de considérables détériorations depuis la suspension des opérations de maintenance en 2015. Et ce, lorsque les Houthis ont conquit une grande parties du Yémen. Ensuite, une coalition dirigée par l’Arabie saoudite est intervenue pour soutenir le gouvernement yéménite.
Le conflit qui a suivi aurait tué plus de 150 000 personnes et laissé plus de 23 millions d’autres dans le besoin d’aide.
M. Gressly a averti que l’état de décomposition avancé du Safer signifiait qu’une catastrophe n’était « pas seulement une probabilité ou une possibilité, mais une certitude si nous n’agissons pas ».
Il a déclaré que les Houthis et le gouvernement yéménite étaient « anxieux » que le plan de l’ONU visant à transférer le pétrole de Safer démarre, et que le seul obstacle restant était le manque de financement.
L’opération deviendrait plus difficile si elle n’était pas achevée d’ici octobre ou novembre, lorsque les vents et les courants s’intensifieraient et que le risque de rupture du navire augmenterait, a-t-il ajouté.
L’ONU a déjà fait d’autres expériences dans le crowdfunding
Il y quelque temps de cela, la plateforme de donations du PNUD subventionnait des campagnes de financement participatif (ou crowdfunding) pour des projets spécifiques. Par exemple, pour l’Initiative pour la mer d’Aral en Ouzbékistan.
Cette plateforme de collecte de fonds, ouverte à tous pour répondre à la forte demande d’initiatives de crowdfunding bénéficiant aux personnes vulnérables au virus à travers le monde.
Souhaitons leurs une bonne réussite