Quand le crowdfunding éternise les dessins d’enfants déportés de la maison d’Izieu.
De très nombreux projets ont pu voir le jour grâce au crowdfunding. Cette solution de financement participatif a initialement été employée pour des projets informatiques – concernant pour beaucoup les jeux vidéo – avant de s’étendre progressivement à d’autres sphères.
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Aujourd’hui, le secteur associatif a su s’en remettre au crowdfunding afin de donner la juste publicité à ses projets. Notamment en s’assurant que ceux-ci soient financés en conséquence. Aussi, l’association Mémorial de La Maison d’Izieu, a décidé de mettre en avant un projet salutaire. Et ce, afin d’entretenir la mémoire d’un drame ayant frappé leur commune et faire honneur aux défunts.
Qui sont les enfants désignés par le crowdfunding de la maison d’Izieu ?
Parmi les épisodes les plus tragiques ayant frappé la France durant le deuxième conflit mondial, les rafles et déportations – notamment de juifs – ont marqué les esprits. Le cas de la ville d’Izieu est alors l’un des plus symptomatiques de l’époque.
Ici, 44 enfants juifs avaient été cachés dans une colonie de vacances situé à Izieu. Ce petit village, n’attirant l’attention de personne, aurait alors pu être le refuge de ces enfants. Cependant, suite à une dénonciation dont personne ne put connaître la provenance, la Gestapo a raflé tous ses enfants. Aucun ne revînt des camps de concentration dans lesquels ils furent expédiés en 1944.
Le procès Klaus Barbie, très médiatisé à l’époque, avait alors longuement évoqué cet épisode tragique.
Une mémoire entretenue grâce au crowdfunding de la maison d’Izieu.
Après cela, et suite au drame qu’a représenté la déportation des enfants d’Izieu, la commune a créé un musée chargé de relater tous les détails de l’affaire. Et cela, fin d’entretenir la mémoire des enfants cruellement assassinés.
L’association de La Maison d’Izieu, très investie dans l’entretien de la mémoire relative à la commune d’Izieu, a alors l’intention de réaliser un court-métrage. Celui-ci fera alors mention des enfants mais aussi de leurs dessins.
La lanterne magique des enfants d’Izieu.
Campagne de financement participatif lancée sur Kisskissbankbank.
Des rouleaux de dessins de ses enfants narrent les aventures d’Ivan Tasarawitch. Un personnage inventé par les enfants, en guerre contre les “Tatars”. Selon le principe de la lanterne magique ces rouleaux, défilent à la lueur d’une bougie, comme une bobine de film.
De sorte à ce que le projet puisse rencontrer son public et être le plus qualitatif possible. La Maison d’Izieu a alors proposé de faire financer son projet via Crowdfunding. Un court métrage produit avec les dessins des enfants déportés se verra alors animés pour donner vie à leurs derniers ouvrages avant leur disparition. En outre, de très nombreux contributeurs, ont pris part à ce projet pour qu’il puisse se concrétiser.
Le crowdfunding de la maison d’Izieu inspira-t-il d’autres initiatives similaires en France ?
Si le crowdfunding a servi à financer des projets relativement frivoles, cette méthode aura néanmoins eu le mérite de servir des intérêts plus nobles. Aussi, au regard de l’engouement rencontré par le projet de La Maison d’Izieu, nous n’excluons pas de voir, à l’avenir, d’autres associations de la mémoire faire appel au financement participatif.
Toutes les personnes soucieuses de préserver la mémoire des victimes déportées durant l’occupation pourraient ainsi mieux informer le public. En outre, elle pourront mettre en lumière l’importance de leur initiative par ce biais.