.Au cours de la dernière décennie, le financement participatif est passé d’une nouvelle source de financement à un moyen légitime, efficace et largement déployé pour les entreprises de lever des fonds.
Les investissements en financement participatif ont plus que doublé pendant le Covid, avec plus de 6 millions d’euros collectés via des plateformes de financement participatif au cours des seuls 8 premiers mois de 2021.
Cette croissance a entraîné des évolutions majeures dans ce secteur auparavant non réglementé, notamment l’introduction de l’Union européenne (Crowdfunding Regulations 2021).
Présentation du financement participatif avant qu’il ne soit régulé par le contrôle européen du crowdfunding
Le financement participatif est essentiellement l’endroit où une « foule » finance un projet ou une entreprise, plutôt qu’un ou deux investisseurs majeurs. Il s’agit d’une méthode de collecte de capitaux auprès d’un grand nombre de personnes qui apportent chacune un montant relativement faible, généralement via Internet.
Le financement participatif est devenu synonyme de fournisseurs de services de financement participatif (CSP) tels que GoFundMe et Kickstarter qui hébergent le processus de financement participatif et génèrent des revenus à partir d’un pourcentage des fonds collectés.
Pour les start-up et certaines PME, le financement participatif est considéré comme un moyen peu risqué de lever des fonds sans avoir à se départir de fonds propres et aussi comme un tremplin vers des capitaux supplémentaires.
Cependant, le financement participatif ne réussit pas toujours et est souvent un exercice futile et chronophage car les taux d’échec sont élevés et dans le système auparavant non réglementé, les investisseurs se trouvaient souvent dans une position vulnérable et juridiquement précaire.
L’implication de l’Union Européenne dans le contrôle européen du crowdfunding
Gerry Cross, directeur de la réglementation financière – politique et risque à la Banque centrale d’Irlande, a déclaré : « Le financement participatif fournit une forme de financement alternatif pour les start-ups et les PME, reposant généralement sur de petits investissements.
La confiance et la loyauté sont essentielles pour tout marché ou produit financier. Il est donc essentiel que les investisseurs soient sensibilisés aux risques d’un tel investissement.
L’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), l’autorité de régulation des marchés de valeurs mobilières de l’UE, a publié son rapport final sur la pertinence de prolonger la période transitoire prévue à l’article 48 du règlement sur le financement participatif (RC).
Les prestataires de services de financement participatif (CSP) qui fournissent leurs services uniquement sur une base nationale bénéficient actuellement d’une période transitoire qui doit expirer le 10 novembre 2022.
Dans son rapport final, l’ESMA discute de l’application de la RC à ces CSP. Et aussi de la pertinence de la prolongation de la période transitoire prévue à l’article 48.
Quelles sont les motivations de l’ESMA derrière le contrôle européen du crowdfunding ?
Dans ce contexte, l’ESMA s’inquiète des conséquences potentiellement préjudiciables de la situation. En effet, si l’absence de prolongation de la période transitoire aurait un impact sur certains marchés nationaux de crowdfunding.
Dans le même temps, l’ESMA souhaite mentionner les problèmes de protection des investisseurs et de convergence. De ceux-ci pourraient découler de l’extension de la période de transition.
Par conséquent, l’ESMA suggère à la Commission européenne d’explorer d’autres possibilités. Notamment, d’appliquer cette extension aux prestataires de services de crowdfunding opérant actuellement sur une base nationale. Ceux même, qui ont dûment demandé une autorisation préalable au 1er octobre 2022. Par ce fait, ils éviteront ainsi que toute extension ne retarde inutilement la transition vers ce règlement.