Réindustrialisation France 2025. Pour la première fois depuis sa création, le sommet Choose France met à l’honneur non pas les investisseurs étrangers, mais les entreprises françaises elles-mêmes. Ce 17 novembre 2025, la Maison de la Chimie devient la vitrine d’une France qui investit sur son propre sol. Startups, PME, ETI et grands groupes s’y rassemblent autour d’une ambition commune : réindustrialiser la nation en s’appuyant sur ses propres talents, ses capitaux et son savoir-faire.
Un sommet tourné vers les forces du pays
L’État orchestre cette mutation comme un signal fort. Après des années de dépendance aux investissements étrangers, le gouvernement choisit de replacer les acteurs nationaux au centre du jeu économique. Objectif : rendre la souveraineté industrielle tangible et prouver que la France peut redevenir une puissance productive.
Les champions français à la manœuvre
Près de 200 entreprises participent à cette édition inédite. Elles annoncent de nouveaux sites, des extensions d’usines, des partenariats industriels et des investissements stratégiques dans la transition écologique, l’intelligence artificielle et les technologies du futur.
Les montants mobilisés se chiffrent en milliards. Depuis 2018, Choose France a déjà généré près de 47 milliards d’euros d’investissements, mais jamais autant d’acteurs nationaux n’avaient pris les commandes. Cette fois, la réindustrialisation se veut faite par les Français, pour les Français.
Le gouvernement au contact du terrain
Les discussions se concentrent sur les freins concrets à l’investissement domestique : lenteur administrative, fiscalité, formation, financement. Des tables rondes et entretiens ministériels cherchent des solutions rapides.
La loi Industrie Verte de 2023 sert de socle pour simplifier et accélérer les démarches. L’exécutif veut prouver que produire en France peut être rapide, rentable et durable.
Un contexte fragile mais porteur
Le climat économique reste contrasté. Certaines industries, notamment la chimie et l’automobile, souffrent encore. Pourtant, la France résiste mieux que ses voisins.
Avec 0,5 % de croissance au troisième trimestre 2025, elle surpasse l’Allemagne et l’Italie.
Les réformes structurelles – baisse de l’impôt sur les sociétés, soutien à la R&D, fiscalité allégée – commencent à porter leurs fruits. La France reste pour la sixième année consécutive numéro un en Europe pour l’attractivité des investissements étrangers, un signal que le pays cherche désormais à étendre à ses propres acteurs.
Des atouts technologiques décisifs
L’un des leviers majeurs de la stratégie repose sur l’intelligence artificielle. La France compte plus de 1000 startups IA et vise la formation de 100 000 spécialistes d’ici 2030. Elle se classe troisième mondiale en nombre de chercheurs dans ce domaine.
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Cette puissance de recherche, associée à une énergie décarbonée et compétitive, offre un cadre unique pour attirer les investissements industriels. La combinaison technologie, énergie propre et main-d’œuvre qualifiée devient l’arme maîtresse de la réindustrialisation.
De la promesse à la production
Le défi reste immense : transformer les annonces en usines, les intentions en emplois. Le gouvernement veut éviter l’écueil des promesses non tenues des éditions passées.
Chaque projet sera suivi, chaque site mesuré.
Car cette édition « française » de Choose France n’est pas qu’un symbole diplomatique ; c’est un test grandeur nature de la capacité du pays à se reconstruire par lui-même.
Un nouvel élan collectif
Le sommet s’inscrit dans un mois entier dédié à la production nationale, entre la Grande Exposition du Fabriqué en France et la Semaine de l’industrie. Cette synchronisation n’est pas un hasard : elle traduit une volonté politique claire de recréer un écosystème industriel complet. Les régions en reconversion, du Nord à la vallée du Rhône, sont ciblées pour accueillir les nouvelles implantations.
L’objectif est clair : faire revenir l’emploi productif dans tous les territoires et retisser le lien entre puissance économique et cohésion sociale.
Une France qui croit encore en son usine
En alternant désormais les éditions internationales et nationales, le pays veut prouver qu’il peut séduire autant ses propres industriels que les capitaux étrangers.
Réindustrialiser, c’est croire à nouveau en la France productive, celle qui invente, fabrique et exporte.




